La dendrochronologie (du grec dendron : arbre, chronos : temps et logos : science) permet une datation du bois. Cette méthode, assez récente, a été développée au cours du XXème siècle par A.E. Douglass, fondateur du Laboratory of Tree-Ring Research de l’Université de l'Arizona. Un certain Léonard de Vinci avait déjà relié les variations des cernes de croissance des arbres aux conditions climatiques…
Cette « lecture » du bois offre une datation précise pour les familles d’arbres dont la croissance saisonnière varie en fonction du climat. Les arbres d’un même genre végétal, par exemple, chênes, châtaigniers, ormes, vivant ou ayant vécu durant un même laps de temps et soumis à des conditions environnementales similaires, élaborent des séries de cernes similaires.
Au départ, cette technique a servi pour suivre des évolutions écologiques : cycles climatiques, évènements de sécheresse ou d’excès d’eau… Alliée à une approche archéologique, elle permet aussi de dater charpentes, poutres, lambris, ce qui aide à comprendre des campagnes de travaux dans un édifice et à dater un bâtiment.
Comme les bois de construction étaient le plus souvent utilisés lorsqu’ils venaient d’être fraîchement abattus, cette absence de séchage permet de faire correspondre date d’abattage avec date de mise en place dans les maisons. Dans le cadre d’une analyse d’un pan de bois ou d’une charpente, le prélèvement est une étape essentielle pour apporter des résultats significatifs : il doit s’effectuer par lot, en échantillonnage représentatif sur des bois anciens, avec 12 à 15 carottages de cinq millimètres de diamètre. Puis une étude en laboratoire est menée et comprend une comparaison avec une base de références incluant des milliers d’analyses pour émettre une datation.
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